Jérôme Kanapa nous a quittés le 03 juillet 2014
Dieu sait qu’on s’en est écrit des lettres, en 20 ans, 30.000 stagiaires, 87 pays, 7.000 étudiants et des centaines de collaborateurs occasionnels ou permanents.
Rien qu’hier à 23h30, un peu avant que tu fasses le con, on a échangé sur nos fils, nos deux Alexandre. Elle est belle la profonde sérénité qui sourdait de toi d’avoir pu aider, le tien d’Alexandre, a démarrer une voie dans un monde où plus rien n’est rectiligne. Il y a des résolutions de nœuds dans l’existence d’un homme qui sonnent comme des autorisations de partir.
Allez, Monsieur le pessimiste, il n’y a pas qu’Alexandre, ils sont des wagons, des trains entiers, de gens, d’êtres, que tu as marqués, influencés, parfois transformés.
Je vais pas les citer, je n’ai jamais versé dans le style préfectoral et tu détesterais que je le fasse aujourd’hui, mais crois-moi mon ami, tu verrais cette douce pluie sur mon portable et mon mail aujourd’hui, tu verrais cela, même toi tu serais ému.
Continuez donc vous tous, il est des larmes nécessaires à l’anticipation de l’absence.
Que va-t-il donc me manquer le plus ?
Ton exigence
Ton regard
Je ne sais plus quelle aphorisme foireux tu avais collé sur la porte de ton bureau « visez la lune, vous terminerez au moins dans les étoiles » un truc comme ça. Pour nombre de ceux que j’ai croisés dans mon existence ce sont des mots, souvent creux, mais pas chez toi. C’était ta colonne vertébrale, debout, à l’attaque. Une authentique indignation permanente contre la médiocrité. La lutte chevillée au corps. Le socle de ton identité, le fondement de ta pratique, pas un étendard.
Pour la plupart d’entre nous le niveau d’exigence nous différencie, chez toi elle te caractérisait.
Mais surtout, tu es un homme de point de vue. Et ça, ça ne se conjugue pas à l’imparfait.
Quand un homme brillant regarde une situation, une œuvre, un être, il l’éclaire, il montre à voir ce que d’autres voyaient imparfaitement.
Je vais garder un peu de cette lumière si particulière que tu nous a donnée elle nous sera bien utile dans l’obscurité.
Bonne route camarade
Marc-François Mignot-Mahon
03/07/2014
Témoignages
Jean-Luc Touillon - le 04-07-14
Bonjour aux étoiles...
DELAUNOY Jean-Pierre - le 04-07-14
C'est une nouvelle bien triste. Condoléances à la famille.
Jean-Pierre DELAUNOY
WEB PIECES RETRO EX: FRANCE AUDIO VISUEL / EUROTECHNIQUE
Philippe MAUDUIT - le 04-07-14
Je connaissais bien Jérôme, sa passion et son dévouement pour son bébé, la formation audiovisuelle. Ses coups de gueules légendaires ne servaient qu'à porter cette passion et à servir l'ensemble des stagiaires, étudiants, professionnels qui sont passés entre les mains des formateurs de son école.
Je connaissais un autre passionné également, du CIFAP aussi, Jean-Marc Malairan, avec qui j'ai fait mes classes à l'école communale et au lycée et quelques virées musicales.
Ces deux passionnés vont se retrouver maintenant et pouvoir rigoler ensemble.
C'est ce que je préfère retenir de l'instant présent.
Mes amitiés à tous leurs collègues et amis du CIFAP.
Mes condoléances à sa famille.
guillaume allaire - le 04-07-14
Un homme comme il en existe peut. Toujours à l'écoute des autres fait rare de nos jours. Attentif à tous les stagiaires dans son petit bureau au bout du couloir, dans toutes les situations même les plus incroyables. Il a su faire avancer le navire et porter la formation à un niveau d'excellence. Formateur caméra sur le JRIM pendant des années j'ai croisé son avis plusieurs fois. J'ai appris beaucoup de choses avec lui et je pense que le meilleur formateur du CIFAP c'était bien lui. Salut Boss!
Maud Delaunoy - le 04-07-14
C'était un grand homme ! Grosse pensée à toute l'équipe Cifap et bien entendu à sa famille et ses amis.
christophe querry - le 04-07-14
comme c'est triste. courage les amis du Cifap . Christophe.
Eric PETIT - le 04-07-14
Impitoyable. Jérôme Canapa avait été impitoyable après la projection de mon doc réalisé lors d'une formation au Cifap, il y a quelques années. Ses remarques avaient fait mouche et m'ont été d'une utilité salvatrice par la suite. Souvenir ému de ces 4 mois passés à Montreuil sous sa haute et rassurante protection. Merci et au revoir Monsieur Canapa.
Hélène Possetto - le 04-07-14
Mains tendues, coeur ouvert
regard pointu,
voix et chaleur inoubliables
Roland Carrière - le 04-07-14
Jérôme, cela faisait au moins quinze ans que nous nous connaissions et j'aurais volontiers continué quinze ans de plus... Tu en as décidé autrement, tant pis pour moi. Quoiqu'il en soit, je te remercie de m'avoir permis de sillonner le monde. Nous sommes à des âges où chaque perte est aussi une partie de soi qui s'en va.
Tu vas me manquer et tu me manques déjà.
Bonne route Jérôme
Roland Carrière
Jean-Luc Miesch - le 04-07-14
Il y a des jours où ça vaudrait mieux de ne pas se réveiller. Des jours de souffrance, de tristesse infinie. Hier, 3 Juillet 2014, fut un jour comme ça. Hier, mon ami très cher Jérôme Kanapa est mort.
On pourrait aussi dire nous a quitté, est parti, s’est fait la belle. Mais en réalité, il est mort et nous laisse sur le carreau avec notre peine immense et un vide effrayant.
Jérôme était mon ami. Je dirai mon mentor, toujours là pour tendre la main et comprendre dans les moments difficiles. Jamais de reproches non plus, même s’il n’en pensait pas moins. Nous nous sommes rencontrés à la Société des Réalisateurs de Films en 1976. Ca va faire un sacré bail. Il a sélectionné mon premier long métrage à la Semaine de la Nouvelle Critique au festival d’Avignon en 1978. Et depuis il m’a honoré de son amitié indéfectible.
Il y a 15 ans, il m’a fait un cadeau en me confiant avec son ami d’enfance Olivier Mergault, la création et l’animation d’un stage sur l’écriture de films au sein de sa structure le CIFAP. Ca fait 15 ans qu’on se croisait à la rencontre de nouveau talents.
Hier c’est au CIFAP que j’ai appris la nouvelle. J’ai immédiatement prévenu Olivier Mergault qui a été dévasté. Un pan de sa vie venait de disparaître. Et pourtant bien longtemps ces deux là pensaient être fâchés. Je venais de les réconcilier, je le savais même si eux en doutaient encore.
Jérôme et Olivier furent longtemps inséparables, depuis l’école, la classe de sixième. Olivier fut l’assistant, le bras droit de Jérôme dans le monde du cinéma. Avant de prendre son envol. Mais jamais très loin l’un de l’autre, car devenu, un des grands théoriciens de l’écriture de film, ce fut Jérôme qui lui confia le stage d’écriture du CIFAP.
Jérôme et le monde du cinéma avec ses maîtres et ses partenaires: Louis Daquin, Claude Berri, Costa-Gavras, Polanski et tant d’autres dont les noms ornent les portes des salles du CIFAP.
Jérôme était aussi un amoureux des jolies actrices. Beaucoup succombèrent à son charme de jeune cinéaste, libre, si maigre et si incontrôlable. Il restera un des troublions qui montèrent sur la scène du festival de Cannes en 1968 et firent stopper la cérémonie. Truffaut, Godard, Rivette… étaient à ses côtés. On aurait tellement aimé faire partie de la fête.
Un grand ami nous a quitté hier. Le 30 Septembre prochain je fêterai la Saint Jérôme Kanapa. Et je crois que nous serons nombreux à penser à lui, à Camthe son épouse, à Sarah et à Alexandre.
Nous t’aimons toujours Jérôme, sois en sûr. Continue à penser à nous. Merci mon ami.
Allez, il faut se réveiller maintenant. Ainsi va la vie.
Nicolas Bole - le 04-07-14
Des images dans la tête, on en a plein. Celles qui vous marquent, au point qu'elles vous laissent une trace indélébile, sont plus rares mais nous les chérissons comme des trésors trouvés sur sa route. Parfois, on ne cesse d'en découvrir le sens au fil des années ; et la personne liée à ce souvenir acquiert cette part modeste d'éternité qui le rend vivant, même après qu'elle est partie.
J'ai travaillé pour Jérôme, il est arrivé moult péripéties professionnelles durant l'année et demi où Cifap m'a accueilli, mais c'est une image plus personnelle que je retiens, qui me dit quelque chose de lui qui ne s'épuise pas. Nous étions à Ouagadougou pour le FESPACO, la chaleur était étouffante, le salon professionnel dans lequel nous devions tenir un stand avait été installé à une dizaine de kilomètres du centre-ville. L'activité était réduite, ne passaient que quelques rares badauds avec lesquels les perspectives de business n'étaient pas exactement certaines. La soufflerie grondait, et nous avions deux chaises pour trois sur le stand. J'ai passé ici deux jours pendant lesquels il m'a semblé découvrir Jérôme, au-delà de sa tunique de chef d'entreprise. Un homme placide, les bras croisés, qui regardait le monde passer, et j'avais l'impression que le monde entier passait dans ses yeux. J'avais envie de lui poser des dizaines de questions sur sa vie ; je pense que d'être loin de la furie des choses nous a rendus imperceptiblement complices de quelque chose. Il m'a raconté quelques souvenirs, de ceux qu'il semblait polir comme un joyau dans sa mémoire. Je sentais un homme qui avait été là où, dans la vie, il avait du être, et c'est probablement la meilleure chose qui puisse arriver à quelqu'un. Et même dans ce stand improbable, même dans cette activité internationale qui se languissait, subsistait cette placidité réconfortante que j'ai eue la chance de partager.
Cette image de toi, je l'emporte avec moi, comme une clé pour plus tard. Car, sans être particulièrement proche l'un de l'autre, ces quelques instants passés à tes côtés m'inspirent encore aujourd'hui.
Que la fête soit belle, là haut, avec les amis que tu retrouves.
Jean-Baptiste LECLÈRE - le 04-07-14
Débonnaire mais intransigeant. Il y croyait, il avait la foi, la bonne foi, celle que l'on place en l'Homme et qui vous fait avancer. L'Homme qu'il allait rencontrer à tous les coins du monde pour lui transmettre sa connaissance, sa passion et son acharnement à améliorer et à s'améliorer.
Un mec de convictions, militant, convaincu que l'audiovisuel était une arme, un outil de liberté et un plaisir !
Un bel ouvrage que sa vie ! Salut Kanapa...
Caroline JACQUEMOT - le 04-07-14
Aujourd’hui, le monde de l’image est en deuil, Jérôme Kanapa nous a quittés le 3 juillet. C'est avec une profonde tristesse que je souhaite lui rendre hommage.
Homme de point de vue, intransigeant avec lui-même, comme il le fut avec les autres, Jérôme ne rêvait pas, mais permettait aux autres d'être de grands rêveurs... pas trop longtemps tout de même ! La précision était nécessaire à la création, l'action à la réalisation.
Jérôme n'attendait pas et détestait la médiocrité mais partageait son savoir avec délectation et bonne humeur. Rien ne le rendait plus heureux qu'une œuvre arrivant à son terme.
Le mot juste l'importait et la belle image l’emportait.
Jérôme racontait les histoires mieux que personne et aimait les bons films comme un bon plat. Un jeune réalisateur Namibien valait autant qu'un Godard, du moment que la narration était belle et sincère.
L'attention qu'il portait à chacun de nous, nous flattait. Journaliste au sens noble, il aimait les témoignages et témoignait lui même de ses rencontres avec tant de générosité. Il croyait en l'homme et partageait sans peine mais il ne fallait pas le décevoir.
Jérôme est parti trop vite. Je l’ai connu en Namibie il y a douze ans, nous n’avons jamais cessé de travailler ensemble. Il y a peu de temps encore, il aimait me glisser à l'oreille "Je partirai peut être trop vite, mais je me reposerai enfin. Osez, créez, filmez et je prendrai le temps de derusher. Enfin, si vous avez encore besoin de moi, puisque je ne suis qu’un vieux con !".
Ton regard, même de là - haut Jérôme, a une couleur particulière et singulière. Je ne cesserai de penser à toi, toi qui m’a tant donné. Tu as traversé les espaces aux côtés des plus grands. Le regard aiguisé, assoiffé de curiosité. Tu as transmis, nous avons pris.
Ton étoile brille enfin de mille feux, je la vois d’ici bas.
Adieu mon ami, adieu mon Jérôme.
.
Eric LAMBERT - le 04-07-14
A un moment où je m'apprêtais à quitter la vie active, le cœur comme toi, tu m'as fait découvrir l'envie de transmettre. Et depuis 8 ans, me voilà entre Cifap et Cifacom sans plus pouvoir maintenant t'appeler "chef" comme pour me moquer tendrement de toi.
Amitié pour toujours.
Nicolas DURAND-ZOUKY - le 04-07-14
Il y a un an, j'ai eu l'immense bonheur de présenter à mon papa, mon autre papa, celui qui m'a permis de démarrer dans ce métier, qui m'a pris sous son aile et qui m'a toujours accompagné comme un fils.
Aujourd'hui, je suis orphelin de toi.
Mais je sais que tu ne resteras jamais loin.
Merci Jérôme
Marc Lefebvre - le 04-07-14
Jérôme,
avec toi c’était jamais gagné d’avance.
Rentrer dans ton bureau, c’était l’assurance d’avoir une écoute exigeante, sans complaisance, et profondément humaine.
Nos univers étaient différents.
Mais pendant que je tentai de rentrer modestement dans ton univers par les technologies numériques, la 3D, les écrans, la projection tu me renvoyais toujours des commentaires percutants sur nos actions marketing et internet.
Nos discussions, nos échanges étaient pour moi des moments rares.
Ces moments pendant lesquels tu ne cherchais pas d’abord le consensus, ceux où tu défendais toujours ardemment ton point de vue, ceux que je n’ai pas toujours compris tout de suite.
Ton intuition géniale (le fameux « pifomètre ») m’a toujours interpellé : tout ne fonctionnait pas, mais s’il fallait voir quelque chose avant tout le monde, tester une nouvelle idée, je savais qui aller voir.
Je me rappelle de tes regards attentifs, parfois fermés pendant nos discussions, mais surtout de tes sourires radieux sur les bons mots qui finissaient toujours nos échanges.
Avec toi j’ai tellement gagné.
Merci Jérôme.
Nicolas DURAND-ZOUKY - le 04-07-14
ps: ah, j'oubliais, il faudra aussi qu'on pense à bien remettre en place les tables de bistrot de l'accueil du Cifap... puisque tu ne seras plus là pour le faire ;-)
François Luciani - le 04-07-14
Salut Jérôme!
T'es où?
T'en es où de la newsletter international? Ok je sais, tu as des critiques.
Demain?
Allô?
Ok, je te laisse un message.
On n'avait pas fini notre conversation. Si tu croises Milos Forman ou Claude Berri au paradis des cinéastes, dis-leur que j'ai bien aimé "Amadeus" (film génial, pas une ride!) mais que je n'étais pas tout à fait d'accord avec le casting de "Germinal", trop paillette. Définitivement, le meilleur film de Claude, c’était « Le vieil homme et l’enfant », non ? Plus humble, intime.
Et puis je voulais te dire aussi que le stage "l'Art du Montage" marche super bien avec André Labarthe. On en parle quand tu veux!
Silence.
Ok.
On se rappelle.
Quand?
Je t'embrasse.
Benjamin SAGLIO - le 04-07-14
(en chantant comme un bérurier noir)
Salut à toi le vietnamien ! Salut à toi le cambodgien ! Salut à toi l'haïtien ! Salut à toi l'africain ! Salut à toi le francilien ! Salut à toi le citoyen !
Salut à toi le militant ! Salut à toi le journaliste ! Salut à toi le voyageur ! Salut à toi le formateur ! Salut à toi le producteur ! Salut à toi le réalisateur ! Salut à toi l'agitateur !
Salut à Cam Tho, tes enfants et toute ta grande famille, tes fidèles amis et tous ceux avec qui tu as su partager ton enthousiasme, tes idées et tes projets.
Carine Sai - le 04-07-14
J'ai rencontré Jérôme lors de ma formation JRIM en 2010. Grand connaisseur de l'Indochine, de son histoire, il m'avait longuement parlé du Cafi, un camp dans le Lot-et-Garonne. Il connaissait par cœur ce lieu tandis que je le découvrais. Depuis, je me suis liée d'amitié avec les anciens habitants de ce camp. J'ai toujours une pensée pour lui quand je vais au Cafi, je n'ai jamais pris le temps de lui écrire pour lui en faire part. Jérôme Kanapa, vous étiez comme une étoile filante dans ma vie, mais de celles qui brillent et qui marquent plus que d'autres. Mes condoléances à sa famille et ses proches.
Virginie TISSOT - le 05-07-14
Quand je pense à toi c'est une grande TENDRESSE qui m'envahit.
Je ne soupçonnais pas l'empreinte que tu avais laissé sur moi jusqu'à apprendre ta mort tout à l'heure, qui m'a fait fondre en larmes.
D'un point de vue factuel tu étais mon chef, d'un point de vue humain il semble que tu aies été bien plus que cela.
Pendant 4 ans j'ai eu la chance de partager ton quotidien, au fond du fameux couloir, dans le bureau en face du tien (avec Juliette aussi).
J'ai traversé les quelques mètres qui nous séparaient probablement des centaines de fois mais invariablement avec une pointe de tension, de tenue et d'application car ton exigence ne faiblissait jamais. Ton sourire était rare mais sans pareil. J'aimais beaucoup la relation brute et franche que nous avions.
Les formateurs, stagiaires, professionnels étrangers, étudiants défilaient dans ton bureau: du mien j'assistais donc aux entrées et sorties de chacun d'entre eux; il a dû s'en passer des choses dans ce bureau et puis tu en imposais car aucun n'en ressortait indifférent. (indemne?)
Tu parlais peu mais tes mots pesaient.
Bonne route JK
Laurent JAUDON - le 05-07-14
Cher Jérôme,
Encore une fois j'ai une pensée pour toi et ceux que tu laisses. Tu étais une référence, une exigence, un modèle, une boussole.... Un ami.
Je vais reprendre les mots de Jean-luc Miesch , car c'est surement ce que tu dirais dans ces circonstances tellement incroyable : " Nous t’aimons toujours Jérôme, sois en sûr. Continue à penser à nous. Merci mon ami.Allez, il faut se réveiller maintenant. Ainsi va la vie."
Amitiés
LJ
J.DOUAY - le 05-07-14
Tu restes pour nous un exemple ....imaginatif ...créatif....exigeant une approche des autres humaniste...un sens critique ... qui nous a permis d'aiguiser notre regard sur les événements et la manière de les faire comprendre aux autres...un grand professionnel...
DENIS DECRANE - le 05-07-14
bonjour l'ami
Jamais vieux mais parfois enfant surtout celui qui grandit toujours et fais grandir les autres avec un humour à la Michel Simon et un talent personnel et professionnel à la Claude Berry...jamais vieil homme .... .et aussi jamais indifférent des causes...grâce à des convictions fortes que tu partages volontiers avec les uns et les autres dans un combat qui ne date pas d'hier et qui tu le sais bien se poursuivra à travers d'autres avec qui tu a su partagés tant de choses, ta volonté que l'on peut réussir de belles choses en travaillant et en mettant son cœur à la disposition des autres mais surtout en restant toujours disponibles pour ceux qui partagent l'amour des métiers de journalistes, du cinéma et de l'audiovisuel que tu connais bien pour les avoir exercés avec talent et ne tombant jamais dans la médiocrité... tu me rappelais à Fidji ton combat de 1968 à Cannes... comme tu vois le combat continue pour les intermittents... comment séparer le militant Jérôme, du professionnel Jérôme et l'écrivain, le documentariste, le journaliste, l'homme orchestre, le formateur.... toujours les mains dans le cambouis...tout est possible avec conviction et volontarisme..ni visionnaire et utopiste (bien que parfois...!) mais souvent plus vrai que vrai ...pas de problèmes que des solutions. Rien d'impossible ?
On ne peut oublier tes critiques constructives qui ont permis à tant de réaliser....car si l'on t'écoute attentivement on bouscule des montagnes et surtout les habitudes protectrices et les actions frileuses qui n'apportent sans doute pas grand chose.
Merci pour ce professionnalisme sans faille, merci pour ton amitiés, merci pour ton affection et tes appuis.
je n'oublie pas tes enfants Sarah et Alexandre dont les souvenirs partagés sont au Ghana ou au Niger, avec toi pour la dernière fois en janvier 2013 à Suva, et ton épouse qui t'accompagne avec le pays de tes premiers combats le Viet Nam auquel tu es très attaché....
pas "Adieu l'AMI" tu nous quittes pas.... tu nous habites ...mon fils hier, fier de son nouveau diplôme me disait en te croisant la semaine dernière, il m'a dit bonjour...papa quel "bonhomme"....notoriété et grandeur et joie de vivre....Vive JEROME VIVE LES INDEPENDANTS ET INDEPENDANCES
PROFONDE AFFECTION L'AMI DE TOUJOURS
Remy Jounin - le 05-07-14
Que dire, après l'éloquence de Denis...?
Merci Jérôme, pour ton humour et ta bienveillance, pour l'amour du Vietnam, mais aussi celui de l'Afrique, que tu m'as communiqués. pour les aventures offertes et la confiance renouvelée.
On aimerait n'avoir que des patrons comme toi.
Remy
Jean-Michel SAUVAGE - le 06-07-14
Jérôme, tu as vu ? Tout ce flot d'amour tendre. Tu t'es fait la malle; mais l'affection, elle, reste là, toute entière,et pourtant déchirée.
Permets-moi, tout autant, de parler d'amour "dur". Je pense à nos engueulades, nos débats, nos tentatives d'apprivoisement réciproque. Puis, peu à peu, notre complicité, surtout ces dernières années, assis à une table de la cafétéria, à vilipender les importuns et les petits maîtres de petite pensée...
Tiens, fait amusant, ta dernière interview, ce fut pour "Sonovision", dont je fus le cofondateur en 1971.
Et je pense à nos chemins, parfois parallèles : l'IDHEC -moi en touriste, toi en y devenant, par la suite, enseignant-; la "guerre" de mai 68 -toi, notamment, à Cannes; moi, à l'Odéon et la Sorbonne-; le Viet Nam; les missions pédagogiques au Maghreb et en Afrique subsaharienne...
Puis ce fut, en 1997, l'aventure CIFAP . Marc-François nous mit en relation, ainsi qu'avec Denys et Jean-Marc (et, par la suite, arrivèrent Jean-Michel puis Nathalie). Beau succès, dont le mérite est à partager avec tous les collaborateurs-trices qui se succédèrent Rue du Progrès. A partager aussi, en fait, avec tous les stagiaires, porteurs de la même foi que toi; et à qui tu passas, tout à la fois, le flambeau et les armes.
Oui, camarade, tu auras été le bel artisan d'une appropriation collective -et individuelle-, celle des moyens de production des images, des sons...et du sens !
Solidaire, tu le fus, mais sans être dupe; bel exemple de cette lucidité dont René Char nous disait qu'elle ést "la blessure la plus rapprochée du soleil".
Et même si, là où tu te trouves maintenant, c'est peut-être le néant, il doit y avoir, avec toi et quelques autres, comme un frémissement d'espoir.
Denys Chomel - le 06-07-14
J’ai toujours vu du Balzac en Jérôme, son enfance, ses aventures, ses amitiés, ses fidélités, ses coups de gueule et puis Jérôme tout court, sa voix, sa taille, son poids, ses mains.
Il avait des mains magnifiques.
Quelques images qui me reviennent au hasard (légende ou pas) : les vacances sur les genoux de Tito, ses débuts professionnels « je tapais des courriers, et comme je faisais moins de fautes que les autres, ils m’ont gardé », premier occidental à rentrer au Cambodge après la guerre, dealer de poulet chez Doumeng, de locomotives en Asie, journaliste à « cinq colonne à la une », réalisateur de « La république est morte à Diên Biên Phu », fondateur de la cellule du PCF chez Castel, la fameuse photo à Cannes avec Godard dont il était si fier, les soirs ou il raccompagnait Jeanne Moreau, le sac d’os qu’il à envoyé à la rédaction deHara-Kiri à la mort de Jean son père…et je ne connais pas le quart des vies de Jérôme.
Je m’en rends compte maintenant seulement, qu’il a été toutes ces années un proche, pour moi un ami et un de ces personnages qui n’existent que dans les romans tellement ils sont grands comme la vraie vie et plus que la vie réelle.
Nous nous sommes rencontrés à Cirnéa, il s’occupait de la formation à l’international, puis ce fut CIFAP. Nous étions trois le premier jour, et depuis, ce sont des milliers d’histoires de gens, de rencontres, de voyages, de prises de position, de vocations, de films, de musiques …Cifap, c’est une belle histoire.
Cifap, c’est beaucoup Jérôme.
Je l’appelais le Buffle, parce que des fois, il saccageait mes rizières !
Je confondais Jérôme et Balzac, alors je croyais qu’il serait toujours là
Jacques Zwirn - le 07-07-14
Une immense tristesse en apprenant ta mort.
Mais aussi le souvenir des moments communs d'immenses rigolades comme, par exemple, à l'occasion du tournage d'Excellence.
Salut et Fraternité !
Juliette Vivier - le 07-07-14
49 jours avant que tu ne partes vers un autre monde.
49 jours au cours desquels je te parle quotidiennement.
Et au fond, une seule chose à te dire et à te répéter… je t’aime.
A bientôt.
Gérard santoni - le 07-07-14
Jerome,
Il y a 20 ans nos routes se sont croisées et cela a change ma vie professionnelle en me faisant connaître, découvrir et aimer l'Asie, j'ai une immense tristesse en me remémorent les bons moments passes ensemble, j'ai une pensée émue pour toute ta famille qui traverse une terrible épreuve.adieu mon ami et bonne chance dans ta nouvelle vie
Tu as change ma vie prof
Isabelle Blanchard - le 07-07-14
Merci Jérôme pour ton charisme, tes coups de gueule et ton engagement. Merci de m'avoir fait confiance. Plus que jamais je penserai à toi en faisant analyser à mes stagiaires "Le Poulet", film culte de Claude Berri que tu affectionnais particulièrement.
Aujourd'hui, toute ma sympathie va à Cam et tes enfants.
Et, bien sûr, à toute l'équipe du Cifap à qui je m'associe pour saluer ton départ sur terre, mais certainement pas dans nos coeurs.
Sarah Kanapa - le 07-07-14
Papa,
Parce que Cifap était ton 3ème bébé... Comme nous, tu aurais voulu ne jamais le quitter...
Je lis vos messages quotidiens qui me rappellent a quel point mon père était aimé en dehors du fait d'être un papa formidable... Je parle pour ma maman, mon petite frère, vos mots nous vont droit au cœur. Cifap était sa deuxième maison, sa deuxième famille, sa deuxième passion... Merci...
Mathieu AIMARD - le 07-07-14
Jerome,
Nos routes s'étaient croisées au Vietnam en 1998. Pays avec lequel tu entretenais une relation toute particulière. C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris la nouvelle. Tu étais un homme exigeant, fidèle et généreux. Le CIFAP ne serait pas ce qu'il est sans ton engagement et ton énergie. Merci de ta confiance! Tu nous manqueras!
Pensées à sa famille et à ses proches!
Bon voyage Jérome...
Marion Quaglio - le 07-07-14
Je ne devais pas avoir 18 ans lorsque nous nous sommes croisés pour la première fois, dans une obscure salle de montage. Je rendais alors visite à Chantal, ma mère, ta monteuse et amie, et je crois que nous nous sommes "bien aimés".
La suite fut aussi simple : nous avions nos rendez-vous réguliers, en troupe, en groupe ou en tête à tête... Immanquablement autour d'une table, que nous préférions à carreaux et bien garnie (l'un des seuls sujets à propos duquel aucun humour n'était toléré).
Et c'est toujours le cœur léger, avec la promesse d'un chouette moment à partager, que je venais à ta rencontre. Nous passions en revue nos colères, nos envies respectives, nos frustrations, nos désaccords, tes 1000 vies, nos projets à nous (là, tu gagnais toujours, les tiens étant bien plus nombreux), et parfois même, ceux que nous avions pour la France.
Je garderai de toi le souvenir d'un homme déterminé, ambitieux pour soi et pour les autres, lumineux, et qui porte au fond de soi une infinie tendresse. Je garderai surtout de toi le souvenir d'un ami. Tout simplement.
Anne BELLIARD - le 07-07-14
Il est un homme comme ça...
Fulgurant,
Reconnaissable entre mille.
Éternellement,
En chacun d'entre nous, ton souvenir perdurera.
François FEVRE - le 08-07-14
Merci Jerome,
Pour ton engagement, tes regards, ta fidélité en amitié, et tes valeurs. Je garderais toujours en mémoire ce super diner dans un" lolo" de Ouagadougou au détour de l'un de tes nombreux voyages. Nous avons refait le monde de l'audiovisuel, et celui que tu imaginais était bien plus séduisant que celui d'aujourd'hui.
Tchao l'ami.
jean marie Migeot - le 08-07-14
Que de bons souvenirs
,merci Jérôme pour ton professionnalisme
jean marie Migeot
C. Godard - le 08-07-14
Au revoir Jérôme
Mes condoléances à sa famille, mes amitiés à ses collègues
C. Godard
Bamako-Poitiers
RICHARD MAYOUTE - le 08-07-14
Particulièrement touché par cette triste nouvelle... Le monde de l'Audiovisuel perd un Grand Homme... Ses conseils avisés, son don de soi, son empathie et sa vision d'un monde meilleur me manquent déjà...
Richard MAYOUTE - Concept X Guadeloupe
Olivier Delpoux - le 09-07-14
J’ai rencontré Jérôme avant de partir en poste au Cambodge au milieu des années 90, il était une personnalité incontournable de par sa connaissance et son expérience de cette partie du monde. Et déjà dès de cette première rencontre, et toutes ces années depuis lors, il a été pour moi un aîné, exigeant et bienveillant, ayant à cœur la transmission et le partage. Il est devenu un ami cher, et je lui dois beaucoup. Jérôme aiguisait autour de lui l’esprit critique, l’indignation face à la médiocrité, il nous poussait à être meilleurs. Nous gardons en nous ces moments privilégiés avec lui et ses proches, la qualité de sa présence, la justesse de son regard, la pertinence de son propos, il a tant compté pour nous tous à travers les différentes périodes de sa vie passionnante, riche et multiple.
Sylvie Laboulle - le 09-07-14
Je n ai pas eut la chance de vous connaitre .. Mais celle de connaitre votre fils et je suis sur qu'il vous reflète, L'amour entre un père et son enfant est ce qu'il a de plus sacré dans la vie: un bon père de famille est un repère pour l'enfant... en le regardant je ne peux qu'imaginer que vous étiez un grand Homme.. Un Homme de cœur. Je voulais m'associer à tous . mes très sincères condoléances a sa famille.veuillez croire en mes respectueux sentiments.
Bon voyage Monsieur Kanapa.
Igor DIABAKA - le 09-07-14
C'est avec beaucoup de tristesse que j'ai appris la disparition tragique de
Jérôme KANAPA. Un homme, plein de générosité, de simplicité et un bon
relationnel. Dommage qu'il nous quitte précipitamment. A cette occasion,
nous souhaitons nos condoléances les plus attristées à CIFAP et sa famille
biologique.
Demain, je me joindrai à vous pour partager cette douleur lors de sa mise
en terre.
Que le seigneur puisse accompagner l'illustre disparu.
En ce qui concerne les démarches d'inscription engagées avec Jérôme pour la
formation de 4 étudiants, ce sujet reste d'actualité et nous allons
poursuivre avec vous. Espérant que le climat d'ambiance, de complicité et de
fraternité créé par Jérôme ne sera pas trahi.
Cordialement.
Igor DIABAKA
Tran viet Nguyen , Warszawa -Poland - le 10-07-14
Gửi lời chia buồn sâu sắc tới Cẩm Thơ và gia đình.
Anh không đến được Paris để cùng gia đình bạn bè đua tiễn Jerome.
Nicolas Boissez - le 10-07-14
Comme pour bien d'autres camarades "coopérants", Jérôme a marqué ma découverte du monde et mon ouverture professionnelle et personnelle à des cultures diverses avec lesquelles nous avons beaucoup de belles choses à construire. Jérôme à cet égard a beaucoup construit, créé, encouragé, des projets et des passerelles, de Montreuil à Hanoi, Kinshasa, Ouagadougou, Luanda, et beaucoup d'autres endroits. Jérôme restera à jamais lié à ma découverte émerveillée du Vietnam au début des années 2000. Sa personnalité, son histoire si riche, complexe et belle avec ce pays et ses habitants me fascinaient tout en m'encourageant dans une voie aventureuse et professionnelle à la fois. Nous avons ensuite continué à travailler sur de beaux projets ensemble, sous d'autres horizons, au milieu des années 2000 au Congo, avec notamment la mise en place d'un atelier de création documentaire pour de jeunes cinéastes de Kinshasa, dont les jeunes pousses ont depuis continué à grandir et à produire, grâce comme toujours à l'exigence de Jérôme, à la qualité des projets dans lesquels il s'impliquait et des personnes qu'il choisissait pour les animer. Jérôme, ton départ est un choc. Ton histoire et ton regard continueront de m'inspirer et de me donner le goût du monde et des autres, dans la sincérité et la fraternité. Bon voyage. Nous pensons fort à toi, à Cam Tho et à vos enfants, et nous sommes avec vous aujourd'hui pour le dernier hommage qui t'est rendu.
marie Kosmowski - le 10-07-14
Jérôme, depuis le 3 juillet, je n'arrête pas de te parler. D'abord, chez moi, où que je regarde, mes yeux se posent sur un souvenir que tu m'as rapporté de tes voyages, du temps d'Antenne 2 : des dizaines de grenouilles, en argent, ou bien libidineuses, ou bien rigolardes... La vie, quoi !
Je m'en veux, je t'en veux, que nous n'ayons pas trouvé le temps de bavarder depuis quelques années. Je me disais : Jérôme lève le pied, il sera moins occupé. Je vais l'appeler pour qu'on reparte "en vacances" au Vietnam, comme nous l'avions fait avec mon fils Nicolas, Cam Tho et Sarah, toute petite, que tu perchais sur ta moto en te faufilant dans les embouteillages d'Ho Chi Minh Ville.
Cam Tho et toi m'avez appris à connaître et à aimer le Vietnam où tu m'as envoyée ensuite en mission à maintes reprises pour le CIFAP.
Et puis, il y a eu l'aventure du documentaire. Tu m'avais confié la responsabilité des stages et nous avons vécu des moments inoubliables avec les stagiaires que nous encouragions à "mettre leurs tripes sur la table". Et, souvent, ils le faisaient. Ils donnaient beaucoup, demandaient beaucoup et tu étais toujours prêt à les accueillir dans ton magnifique petit bureau, pour recueillir leurs états d'âme. Alors, aujourd'hui, recueille le mien :
Pourquoi es-tu parti ? On avait encore tant de choses à se dire, tant de raisons de s'engueuler et de rigoler. Cam Tho et tes enfants, et nous aussi, nous avons encore besoin de toi.
Louis Vogt Voka - le 10-07-14
Quelle douleur pour moi puisse que mon film réalisé dans le cadre d'un Atelier animé Cifap Petite Maria a reçu une reconnaissance mondiale a cause de ta rigueur et surtout ton exigence...Et depuis ces deux valeurs que j'ai appris de toi m'ont permit d’évoluer bien plus encore d'accompagner d'autres jeunes du Congo Kinshasa dans leurs projets de films documentaires. Cam Tho qui etait à Kinshasa pendant cet atelier de Réalisation Montage nous disait ces films seront à leur tour rechauffés par ton point de Vue... Le Cifap restera une grande école moi dans ma carrière...Bon voyage très cher Jerôme....
Juliann - le 10-07-14
Salut Président,
Il y avait beaucoup de monde, tu sais...
Une anecdote m'est revenu. Tu m'appelles pendant un de tes RdV. Je retrouve le jeune homme timide et super dyslexique que je t'avais amené quelques minutes auparavant, pétrifié mais tremblant encore en face de toi. Je me rappelle ses yeux humides quand tu l'as presque invité sur une formation qu'il ne pouvait pas se permettre. "Si on ne peut pas aider ceux qui en ont besoin, on ne sert à rien. Tu es d'accord ?" Comment ne pas l'être..
Je t'ai presque tout dit dans mon mail il y a quelques mois. Je suis heureux de l'avoir fait.
Pour finir, puisque c'est l'heure : ce n'est pas tous les jours facile de vivre à côté d'une tornade qui pense que l'harmonie est chiante mais j'ai appris et beaucoup ris aussi avec toi.
Alors, repose-toi bien, embrasse Jean-Marc pour moi et rassure-toi, je vais l'acheter le ukulélé.
Respectueusement,
Aline DANGLADES - le 10-07-14
Bonjour,
Je viens de prendre connaissance de la mauvaise nouvelle concernant M. Kanapa,
je suis profondément attristée et toute l’équipe de Nord Images Productions se joint à moi pour vous présenter nos sincères condoléances.
Cordialement
patrick voigt - le 11-07-14
Je viens d'apprendre l'envol vers les étoiles de Jérome.....c'est d'autant plus dur car je pense avoir été auprès de lui lors d'une de ses dernières formations en MARTINIQUE.Nous avons passés de long moments ensemble à discuter sur les"vrais"valeurs de notre si courte existence.
Il m'a téléphoné pour une formation....trois jours après ,j'étais dans l'avion.Auprès de lui nous sentions une grande complicité et surtout un
regard et une écoute.....de plus en plus rare dans ce métier......il était parfaitement lucide sur le monde d'aujourd'hui.Aucune haine ni rancœur
sur la vie.Il cherchait toujours une solution pour que les choses aillent mieux...... A BIENTOT JÉROME.....LA HAUT......
Philippe QIAO - le 13-07-14
Je salue une âme de conviction et un homme de bon coeur. Jérôme était un homme simple, travailleur et grand voyageur. Il aimait la vie et n'était jamais fatigué dans son chemin poursuivi. Il nous attend dans le grand voyage éternel.
Bon voyage cher Jérôme !
Nathalie MARIANNA - le 14-07-14
J'écris ce mot parce que Jérôme me l’a pratiquement soufflé.
Mercredi soir, dans mon bureau à Cifap nous conversions tous les deux.
Il m’a dit mot pour mot « une société qui ne se souvient pas, qui ne connaît pas son passé, ses fondateurs, n’a pas de base, ça n’est rien ».
Prémonition aiguë, quelques heures plus tard, il tirait sa révérence.
Alors les anciens vont se souvenir, les nouveaux vont savoir.
Ensemble, pas en silence et bien plus qu’une minute, l’histoire est trop belle.
En 1997, 3 énergumènes a priori incompatibles se rencontraient et créaient les statuts de Cifap : Jérôme, Marc-François, Denys.
Ils plantèrent leur crèmerie rue du Progrès … !
Dénommés historiquement, le bon, la brute et le truand (à vous de les reconnaître).
Ils n’ont pas creusé, ils ont bâti, et du lourd.
Très vitre sont montés dans les échafaudages, 99% incompatibles eux-aussi, Jean-Marc pour la musique, Jean-Michel I pour le commerce, Jean-Michel S pour la radio, Smaïl aux commande de la compta.
Et Cifap a poussé aussi vite que certains bambous : 1 m par jour.
Tous les architectes peuvent aller s’acheter un âne (copyright Jean-Marc), ils n’auraient pas fait plus vite ni plus solide.
Sont arrivés Amélie, Delphine, Anne, Julian, organisation à l’arrache du premier « bocal », parce que le téléphone sonnait grave, fallait répondre.
Brontis à l’informatique : 1 carte graphique pour 10 stagiaires, on la montrait en début de stage et on la rangeait avec soin dans un tiroir.
Des formateurs emblématiques rappliquèrent, Richard, Kamel, Jean-Luc, Jean-Marie, Cam Tho, Alain, Samuel, Olivier…
Lorsque je suis arrivée en 2001, chaque bureau du grand couloir était une ruche qui fabriquait un miel différent.
Des coups de gueule insensés, des fiestas musicales et arrosées dans la mythique cafet, des idées pléthoriques, des projets dingues, du culot, de l’imagination à gogo.
Temps de travail : les 3 huit
Temps de cerveau disponible : 200 %.
Ils ont tout raflé.
En 2002 naissait Hétic, 25 étudiants dans 2 pauvres salles mal fichues au 1er étage.
En 2003 apparaissait Cifacom, 33 étudiants, perchés au 2ème étage dans 3 vilaines salles en plein soleil.
En 2011, nous transformions l’ancienne usine rue de Valmy en école (1.200 m2) avec la création d’une façade de 100 m.
Angel notre gardien a veillé au grain de ces travaux colossaux.
Aujourd’hui, Cifap est le graal de la formation des intermittents.
Hétic, embarquée par Jean-Christophe, la 1ère école du web de l’hexagone.
Cifacom, avec Dame Juliette, une école majeure dans l’audiovisuel.
La coupe du monde de la formation, à Montreuil, on la gagne tous les ans.
Former : donner un marteau, des clous, quelques planches et un bon mode d’emploi pour que le gars ou la fille qui part de chez nous sache monter son étagère professionnelle : une pierre angulaire dans une vie.
A l’heure des clôtures des bilans, des marges brutes, nettes et pas nettes, souvenons-nous bien que la Sagrada Familia de Montreuil existe grâce à l’énergie, au talent, à la niaque de quelques humains humanistes explosant tous les formats établis.
Nous sommes aujourd’hui d’autres grappes humaines qui avons pris le relais, et faisons perdurer l’histoire de cette construction unique.
D’autres encore viennent d’arriver, et ça va durer longtemps, le truc ne s’arrêtera pas de monter.
Sarah, tu m’as dit l’autre jour que Cifap était le 3ème enfant de ton père. Tu as raison.
Toi et Alexandre vous pouvez reprendre à votre compte la fierté énorme qu’avait Jérôme d’avoir fait monter le gratte-ciel plus haut que ces fameuses étoiles.
Notre patriarche part définitivement jeudi après midi.
Il peut s’envoler enfin apaisé vers sa lune, la relève est là, les terriens de Montreuil ne lâcheront pas l’affaire.
Une personne morale ça dure au-delà de nous-mêmes, il faut trouver les bons relais.
On y veille chaque jour.
Salut camarade,
Marie de Boysson - le 17-07-14
Cher Jérôme,
As tu Internet là-haut pour lire tous ces mots d’affection qui sortent de nos cœurs en pleurs comme une réponse malheureuse à ta disparition, toi qui nous as tant donné et tant appris ?
Je viens d’apprendre la nouvelle de ton départ injuste et suis très peinée. J’ai du mal à croire que je ne pourrai plus entendre ta voix en direct. Un reste grave de « allo, allo, jérome Kanapa…. » pour combien de temps encore ?? C’est toujours les meilleurs qui partent trop tôt. Ta voix me manque déjà. Ta voix calme, lente, ultra douce, réfléchie, posant quelques silences parfois pour éviter de dire tout mot blessant, des mots choisis avec pertinence et exigence parce que tu connaissais ton métier et les Hommes.
Je t’aimais parce que j’avais trouvé en toi, un mentor. Je croyais que je te dérangeais avec mes petites venues à l’improviste au fond du couloir à droite dans ton bureau. Mais quand j’ai vu que tu avais posé la carte que je t’avais envoyée pour te remercier d’avoir été là, j’ai été touchée et me suis dit que tu étais bon et sensible. Cette carte en noir et blanc de la Bigoudenne encombrée de ses valises peinant à rentrer dans une voiture, symbolisant ce que j’avais appris chez toi. Que vais-je faire de mes valises maintenant que je n’ai plus la seule personne qui croyait en moi ?
Merde. Comment je vais faire maintenant que tu n’es plus là ? Toi qui me motivais, m’encourageais, tu m’as donné tes contacts, donné l’envie d’être meilleure en documentaire. C’est dans ton école que j’ai suivi la formation de mes rêves, grâce à l’école que tu as créée, essentielle aux gens du métier comme aux reconvertis, comme moi. Grâce à toi que je rêve encore parce que tu m’as accompagnée bien après mon stage.
Toi, que je devais rappeler depuis un mois et demi sans avoir le courage de t’annoncer que le documentaire que tu aimais tant n’était pris dans aucun festival. C’est pas grave. Tu croyais en ce film, c’était déjà énorme pour moi. Tes mots résonnent encore et je pense, pour longtemps.
Je suis très triste d’apprendre ton voyage soudain vers le royaume des morts. Tu as marqué ma carrière et mon cœur de fille à la recherche d’une figure paternelle.
Je te pleure aujourd’hui parce que ta bonté, ta gentillesse et ton attention à mon égard m’ont touchée. Force est de constater que c’était ta nature et que je ne suis pas la seule à avoir été marquée par ta personnalité.
Bon courage à ton épouse et à tes enfants pour cette épreuve. Qu’ils soient heureux d’avoir eu un homme comme toi à leurs côtés et que nos témoignages à ton égard les réconfortent un peu.
A une prochaine fois, Jérôme.
Paul-Hervé Vintrou - le 24-07-14
Chère Sarah, cher Alexandre,
Cela a, peut-être l'air con, de pleurer devant son ordinateur (j'avais pourtant déjà pleuré le 4 juillet) mais tout ce que je viens de lire me rappelle tout ce que j'aimais chez Jérôme. Je ne le pratiquerai plus mais ces souvenirs peupleront ma vie. Je remercie Dieu de me l'avoir fait rencontrer.
Nous avions des idées et des styles de vie très différents mais c'était un bonheur d'échanger sur tous les sujets, notamment dans des bons restaurants ou des bistrots.
Je me pose la question : j'ai tellement reçu de Jérôme, lui ai-je autant donné ? Je lève les sourcils...
Vous pouvez être fiers de votre papa.
Je vous souhaite, malgré ces jours difficiles, des chemins remplis d'allégresse.
Paul-Hervé
Colette - le 07-08-14