4 questions à Guillaume FEYLER, instrumentiste, formateur sur Reaktor, compositeur de la musique du film "Captif" de Yann Gozlan
Quel est ton cursus ? Musicien, compositeur, réalisateur artistique, faiseur de musique à l’image…
Je suis d'abord instrumentiste, j'ai étudié la guitare classique au conservatoire, puis après mon premier prix j'ai finalement mis la guitare de côté pour m'intéresser à d'autres cordes : violoncelle, luth, contrebasse, mandoline… Bref, un peu toutes les cordes qui me tombent sous les doigts… Tout cela avec généralement au centre de ma pratique l'ordinateur qui devient en fin de compte le fil rouge dans ma démarche. Sans doute est-ce l'outil qui répond le mieux à mon insatiable appétit sonore.
Quels sont tes logiciels de M.A.O préférés, et pour quelles utilisations ?
J'utilise essentiellement Logic pour la composition, car j'aime sa souplesse en MIDI. Puis je finalise les projets en général dans Pro Tools pour l'editing et le mixage. J'aime aussi beaucoup Reaktor pour fabriquer du matériau sonore, et Max/MSP pour concevoir des environnements de jeu, notamment dans mon travail pour la danse. Max est un formidable logiciel lorsque l'on veut concevoir un programme qui soit parfaitement adapté à une situation précise, ce qui est toujours le cas pour la scène et le spectacle vivant.
Tu viens de terminer la BO du film « Captifs », comment as-tu travaillé sur cette musique somme toute angoissante ?
Un des enjeux de cette musique, comme du film d'ailleurs plus globalement, était de garder une certaine efficacité sans tomber dans les clichés que véhiculent trop souvent ce genre de film. La musique est parfois angoissante, tendue, car elle s'inscrit souvent dans une logique dramaturgique. Mais il y a aussi dans ce film des musiques très éloignées de cela, extrêmement dépouillées qui pour moi ont plus à voir avec le plain chant grégorien qu'autre chose…
Comment se sont passées les séances de travail avec le réalisateur ?
Yann Gozlan, le réalisateur, est un fin mélomane. Il était particulièrement impliqué tout au long de ce travail, du processus de création jusqu'aux séances de studio où - chose rare- nous décidions souvent ensemble du choix de telle ou telle interprétation. Ce fut donc un vrai travail en duo, sur une période finalement assez courte car l'écriture à proprement parler a duré moins de deux mois pour presque une heure de musique et de sons. L'écriture a réellement commencé une fois le montage image terminé, en parallèle du montage son. Dans ce type de travail l'aspect technique est évidemment essentiel, pour ne pas freiner la créativité et permettre un aller-retour permanent avec les différents collaborateurs.
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07/12/2013